. Cette décision intervient dans un contexte politique instable, marqué par des manifestations contre la réforme judiciaire du Premier ministre Netanyahu et par la guerre. La Cour a estimé qu'il n'y avait plus de justification légale pour maintenir cette exemption et a également indiqué que ceux qui ne servent pas dans les forces armées devraient être exclus des prestations publiques en matière d'éducation et d'assistance sociale, rapporte Evangelical Focus.

Cette décision a provoqué des réactions diverses. Le rabbin et député Moshe Gafni a critiqué la Cour, affirmant qu'aucun juge ne comprend la valeur de l'étude de la Torah pour le peuple d'Israël. Cette mesure est un coup dur pour le gouvernement de Netanyahu, qui dépend du soutien des partis ultra-orthodoxes pour maintenir sa coalition.

Arie Kacowicz, professeur de relations internationales à l'Université hébraïque de Jérusalem, a qualifié la décision de "symbolique et historique", soulignant l'importance de l'égalité devant la loi et de la responsabilité de tous les citoyens de contribuer à la sécurité du pays. L'exemption militaire des jeunes ultra-orthodoxes avait été établie par une décision exécutive lors de la création de l'État d'Israël en 1948 et prolongée régulièrement, malgré plusieurs décisions de justice contraires.

La guerre actuelle et le massacre du 7 octobre ont mis en évidence le besoin urgent de personnel militaire, y compris des juifs ultra-orthodoxes. Le gouvernement a déjà mobilisé 300 000 réservistes pour la guerre à Gaza et pour certains bataillons stationnés au nord, à la frontière avec le Liban, et à l'est, à la frontière avec la Cisjordanie. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a souligné la nécessité de prolonger la durée de service des soldats de l’armée permanente et des réservistes, affirmant qu'il fallait prendre des décisions inédites depuis 75 ans.