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Date de publication : vendredi 25 avril 2025 - Source : Ichretien.com avec Autre Presse InternationalLa perte de fidèles au profit des Églises évangéliques : un défi majeur pour l'Église catholique![]()
Le décès du pape François, survenu lundi matin (21), à l'âge de 88 ans, après un accident vasculaire cérébral et une longue hospitalisation liée à une pneumonie bilatérale et une insuffisance respiratoire, a plongé l'Église catholique dans une période de réflexion. Alors que l'institution traverse ce moment de deuil, ses dirigeants se penchent sur les défis à venir. Parmi ceux-ci, figure la perte de fidèles, notamment au profit des Églises évangéliques, un phénomène largement abordé dans un reportage de la BBC.
Si la diminution de l'influence catholique est un phénomène mondial, le Brésil, en particulier, a été témoin d'une croissance marquée des Églises évangéliques. Selon les données du recensement de l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE), la proportion de catholiques parmi la population brésilienne est passée de 74 % en 2000 à 65 % en 2010. Parallèlement, une part importante de ceux qui se déclarent catholiques ne sont en réalité pas engagés activement dans la vie religieuse. L'anthropologue et historienne Lidice Meyer Pinto Ribeiro, professeure à l'Université Lusófona au Portugal, évoque ce phénomène : « L'existence de catholiques non pratiquants est un problème culturel brésilien ». Au même moment, le nombre de chrétiens affiliés aux Églises évangéliques a considérablement augmenté, passant de 15 % à 22 % entre 2000 et 2010. Les chiffres actualisés du recensement de 2022 ne seront disponibles qu’en juin prochain. Une enquête récente de Datafolha, publiée en 2020, révèle qu'environ 50 % de la population brésilienne se déclare catholique, tandis que 31 % se rattache aux Églises évangéliques. Le sociologue Francisco Borba Ribeiro Neto, rédacteur en chef du journal O São Paulo, attribue cette perte de fidèles à une migration vers un christianisme plus conservateur. Il précise : « Le catholicisme perd ses fidèles non pas au profit de l'athéisme, mais vers un christianisme plus conservateur ». Certains, cependant, estiment que le conservatisme au sein même de l'Église catholique est une des principales causes de cette érosion. D'après Ribeiro Neto, les Églises évangéliques, en pleine expansion, trouvent un vivier important de fidèles dans le catholicisme. « L'Église catholique doit préserver ce qu’il lui reste pour endiguer la crise de la perte de fidèles », souligne-t-il. Le théologien et historien Gerson Leite de Moraes, professeur à l'Université presbytérienne Mackenzie, relève quant à lui un double défi pour l'Église catholique : perdre son hégémonie au profit d'autres confessions tout en continuant à entretenir la flamme du catholicisme, qui demeure la plus grande religion du pays. « L'Église catholique doit veiller à conserver ses fidèles tout en maintenant vivante la flamme du catholicisme dans un pays où elle reste majoritaire », ajoute Moraes. Par ailleurs, l’Église catholique fait face à une pénurie de prêtres et, dans un contexte politique de plus en plus polarisé, peine encore à définir une position claire sur les grandes questions du XXIe siècle. retour QUE PENSEZ-VOUS DE CET ARTICLE
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