Les 4 et 5 avril 2022, dans la commune d’Abobo, les leaders des confessions religieuses de Côte d’Ivoire et des organisations de la société civile travaillent sur comment réduire au maximum les violences subies par la junte féminine en terre ivoirienne pendant et après la pandémie de la Covid-19.
Initiée par la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), cette tribune de réflexion ambitionne d'accélérer et renforcer l’action des responsables religieux, pour faire avancer la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et plaider pour l’application des instruments juridiques liés au genre en Côte d’Ivoire.
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Pour le révérend docteur Fidon Mwombeki, Secrétaire Général de la CETA, Il est plus que nécessaire d’impliquer dans cette lutte, tous les acteurs de la société, en particulier les chefs religieux parce que la religion est une puissante force de changement social et culturel, particulièrement sur le continent africain.
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« Nous savons que beaucoup de choses se font dans ce sens en Côte d’Ivoire et que même le gouvernement aussi est impliqué, mais il faudrait encore plus d’efforts parce que nous avons constaté qu’avec l’arrivée de la covid-19, les luttes qu’on pensait déjà acquises se sont avérées inefficaces. Avec le confinement dû à cette pandémie, nous avons constaté qu’il y avait des aspects dans la violence basée sur le genre qui n’avaient pas encore été touchées auparavant et c’est la covid 19 qui a fait ressortir ces points-là », a déclaré la Révérende Angèle Wilson-Dogbé, coordinatrice régionale pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale de la CETA.
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« En plus, les projets axés sur la lutte contre les VBG ont perdu leur concentration dans leur réponse à la VBG et ont déplacé leurs énergies et leurs ressources vers les réponses et les actions contre la Covid-19 », a renchéri la coordinatrice.
Participant à ce séminaire, le Pasteur Bobiotche N’Guessan Bruno, président de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) a relevé que les résultats de cette consultation feront l’objet de sensibilisation active auprès des fidèles qu’il a la charge de conduire.
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« Nous avons été conviés par la CETA pour travailler sur les questions liées à la violence faite aux femmes. Les travaux de ces ateliers nous fourniront les outils nécessaires pour sensibiliser le peuple de Dieu. A l'issue de cette rencontre, nous comptons organiser des séminaires à l’EPMCI dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire pour sensibiliser nos fidèles ».
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Pour l’Imam Doumbia Bangali, docteur en théologie, la lutte contre la violence basée sur le genre est l’affaire de tous. Il a tenu à préciser qu’au niveau COSIM où il assure les fonctions de chargé de la promotion de la famille, la question du bien-être de la femme est une priorité. Il a indiqué qu’au-delà de la sensibilisation, il faudra que l’Etat de Côte d’Ivoire passe à une phase répressive pour dissuader les adeptes de ce fléau qui est de nature à déstabiliser la cellule familiale.
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Les travaux de cette consultation prendront fin le mardi 5 avril 2022 au cours d’une cérémonie de clôture où les résultats seront présentés pour une meilleure lutte contre les violences basées sur le genre et tous leurs corollaires.
Il faut noter que la CETA est une organisation œcuménique continentale qui compte plus de 140 millions de chrétiens à travers le continent africain. C’est la plus grande association d’églises protestantes, anglicanes, orthodoxe et autochtones en Afrique et est membre du réseau œcuménique mondial. Elle est une fraternité de 206 membres comprenant des églises, des conseils chrétiens nationaux, des institutions de formation théologiques et laïques et d’autres organisations chrétiennes dans 43 pays.
L'album complet ICI
Varol
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