Face aux enjeux de l‘heure, plusieurs Églises de réveil et confessions religieuses se réuniront le 5 mars, au stade des Martyrs de la Pentecôte afin de « prier pour la nation ».


Les Kinois sont appelés à marcher samedi. Cette « marche pour la paix », ainsi que le dénomment ses initiateurs, devra déboucher sur une grande séance de prière au stade des martyrs. À la manœuvre, des hommes de Dieu ou des pasteurs représentant quelques Églises de réveil et confessions religieuses triées sur le volet.

La manifestation se veut à la hauteur des ambitions que nourrissent ce panel des spirituels, tous mus par la volonté d’éloigner, par la prière, le spectre de la violence et des troubles qui plane sur la RDC eu égard à la tension préélectorale.
Une vaste campagne de sensibilisation est déjà mise en branle pour faire adhérer le commun des Kinois à ce projet.

Cependant, des cas de résistances sont perceptibles dans la capitale où d’aucuns s’interrogent sur l‘opportunité de cette action qui tend à présenter la RDC comme un État en guerre alors qu’il n’en est rien.

Et même s’il faille lancer un cri d’alarme pour prévenir tout danger, certaines langues pensent que les pasteurs initiateurs de la marche devraient conformer leurs prières à la justice et la vérité.

« Cela veut dire en clair qu’ils ont intérêt à canaliser leur message sur le respect de la Constitution », commente un observateur. Les partisans de la marche légitiment, pour leur part, cette action pour autant qu’elle s’emploie à faire comprendre à l’opinion le dialogue qui demeure, dans le contexte actuel, la seule voie susceptible d‘éviter au pays les travers d’une crise sociopolitique aux conséquences désastreuses.

Au demeurant, des questions fusent de partout sur la neutralité des initiateurs de cette « marche pour la paix » qui, tout en se réclamant de la société civile, développent plutôt un discours proche de celui du camp présidentiel.

Ce qui fait dire à leurs détracteurs qu’ils veulent profiter de la bible pour donner certaines orientations politiques à la population dans le sens d’appui au dialogue, concept très prisé dans les rangs de la majorité présidentielle.

En réponse aux critiques dont ils sont déjà l’objet, les initiateurs de la marche se dédouanent en déclarant que l‘objectif premier de leur action consiste à contraindre toutes les catégories sociales à aimer et à penser à la République avant toute autre considération.  

Alain Diasso

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