Deux églises ont été brûlées, selon Porte Ouverte, quatre personnes sont mortes durant l'attaque. La presse local a rapporté que 93 maisons, 20 greniers et 11 motos ont également été détruites. Ce même jour, une clinique médicale d'une église a été attaquée dans les périphéries de Roum.

La région connaît une vague d'attaques. Plus tôt ce mois-ci, Boko Haram a attaqué deux autres villes, Mozogo et Moskota, dans la même région de Roum. La région de l'extrême nord du pays, qui borde le Nigeria, a été la plus durement touchée par Boko Haram.

Les attaques contre les chrétiens  se sont produites plusieurs fois déjà. En fait, ces attaques ont commencé en 2013. Selon un dirigeant chrétien de Moskota, ils ont déjà tenté de fuir. "Nous essayons de nous échapper quand ils attaquent, mais nous sommes souvent fatigués de fuir. Cependant, il n'y a rien d'autre à faire. "

Après que le président Paul Biya a déclaré la guerre en mai 2014 contre Boko Haram, le groupe extrémiste a provoqué une escalade de violence. En réponse, les djihadistes ont lancé une offensive contre les positions de l'armée et d'autres endroits, causant de grands dommages à la population, principalement aux églises.

En 2017, le groupe a effectué 150 attaques. La plupart d'entre eux étaient au Nigeria, mais il y avait aussi des envahisseurs au Cameroun, au Niger et au Tchad. Selon la BBC, bien que le président nigérian Muhammadu Buhari ait déclaré la défaite de Boko Haram en 2017, le groupe a encore effectué 23 attaques de plus qu'en 2016.

Information de la mission de l'ONU dans le pays (UNHCR), le groupe extrémiste a déjà conduit plus de 170 000 personnes dans l'extrême nord du Cameroun à fuir leurs maisons. Dans le même temps, la région a déjà reçu au moins 73 000 réfugiés nigérians fuyant également le groupe islamiste extrémiste. La plupart des personnes déplacées sont des chrétiens persécutés.