Esaïe 43.19 – Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : Ne la connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude.
Rares sont les enfants de Dieu qui n’ont pas vécu un désert, certains d’entre eux d’ailleurs y sont encore aujourd’hui : ce temps d’épreuve où tout notre univers vacille, où tout se bouscule, où des acquis s’envolent comme de la fumée et où l’oppression nous assaille. Dans ce désert, il est très difficile de savoir s’orienter et la tentation de retourner en arrière est grande. Ce verset d’Esaïe vient comme une lueur d’espoir, un nouveau désir de se porter en avant ! Effectivement, si un chemin est tracé dans cet amas de sable, si le poids de la solitude est enlevé et si un fleuve vient apaiser les plus grandes soifs, le voyageur sentira ses forces revenir et sa motivation renaître de ses cendres.
Mais pourquoi nous faut-il passer par ce « creuset » ? La première des raisons que nous pourrions avancer, c’est que Dieu veut se glorifier ; Il veut faire une chose nouvelle. Et cette chose nouvelle va pousser les créatures à lui rendre gloire et le peuple formé par Dieu publiera ses louanges (Esaïe 43.21). C’est au travers de situations compliquées et souvent insolubles que Dieu démontre sa Toute Puissance et Son extraordinaire sagesse. C’est dans les situations les plus désespérées que l’intervention de Dieu est la plus éclatante.
La deuxième, c’est que Dieu veut que nous Le connaissions plus. « C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n’est point parmi vous un dieu étranger ; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, c’est moi qui suis Dieu. Je le suis dès le commencement, et nul ne délivre de ma main ; J’agirai : qui s’y opposera ? » (Esaïe 43.11 à 13).
Quand nous sommes en présence de la manifestation de la Toute Puissance de Dieu, notre connaissance, de qui Il est, augmente. Cette connaissance n’est plus « intellectuelle » mais elle devient « expérimentale ». Et plus nous sommes nourris de cette connaissance, plus notre foi devient forte et inébranlable. Cette force qui nous anime devient un témoignage vivant pour ce monde que Dieu existe et qu’Il sauve de toutes les détresses celui qui se confie en Lui.
Malheureusement, trop souvent, notre première réaction dans le désert est « l’oubli » de Dieu. Nous commençons à faire « n’importe quoi » et nous « tourmentons » Dieu (Esaïe 43.24) ! Le mot peut sembler fort mais Dieu vit exactement ce que nous vivons quand nous voyons quelqu’un que nous aimons faire de sa vie, par des mauvais choix, « n’importe quoi ». Nous fatiguons Dieu par nos péchés. Le péché n’est pas toujours quelque chose de grossier parce que nous péchons à chaque fois que nous manquons le but ! La traversée du désert doit nous rendre meilleur mais bien souvent, le mauvais qui est en nous et qui était bien « enterré » revient à la surface.
C’est là qu’intervient toute la grâce de Dieu. « Parce que tu as du prix à mes yeux, parce que tu es honoré et que Je t’aime, Je donne des hommes à ta place » (Esaïe 43.4). Nous savons que Christ, le second Adam, a été donné en rançon pour nous. Quand l’Éternel dit : « Tu as du prix à mes yeux », quel est-ce prix ? Ce qu’Il avait de plus cher dans tout l’univers et bien au-delà : Son Fils ! De son cœur de Père s’élève un cri à notre encontre : « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. Réveille ma mémoire, plaidons ensemble, parle toi-même, pour te justifier » (Esaïe 43.25 et 26).
Personne ne peut se justifier devant Dieu mais Celui-ci nous demande de renouer la relation. En quelque sorte, Il nous dit : « Arrête de bouder, viens Me parler, rappelle-moi combien notre relation était riche avant ce désert, parce que J’efface ce qui pourrait être un obstacle à cette relation, Je décide de ne plus me souvenir de tes égarements ». Nous avons besoin, dans nos déserts, de plaider avec Dieu parce que nous allons être, à l’instar de Jacob, vainqueurs ! Pourquoi ? Parce que Dieu dit : « Ainsi parle maintenant l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob (mettez votre nom) ! Celui qui t’a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! » (Esaïe 43.1).
Maintenant, nous pouvons nous nourrir de Sa promesse dans nos temps de désert. « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t’embrasera pas (Esaïe 43.2). Exactement comme les amis de Daniel (voir Daniel 3.19 à 27). Il sera avec nous, Il nous parlera, nous guidera, montrera le chemin vers la sortie et nous sortirons sans dommage de ce temps d’épreuve.
En conclusion, vous me direz : « Mais à quoi cela sert-il ? ». Vous serez en bénédiction pour beaucoup ! « Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont des oreilles » (Esaïe 43.8). Oui vous pourrez montrer la lumière à ceux qui sont encore aveuglés ; vous pourrez rendre l’ouïe à ceux qui ont des oreilles pour entendre mais qui n’entendent pas encore. Vous serez un témoin puissant de la magnificence de l’Éternel. Finalement, n’est-ce pas le but ultime de la vie d’un enfant de Dieu ? Et peut-être que cette méditation est le fruit des propres déserts que nous avons traversés.
Soyez richement bénis.
Pasteurs Corinne et Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Article A94, Copyright 18 septembre 2022 © Tous droits réservés
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