Lusko a mis en garde sa congrégation contre le risque de devenir, inconsciemment, une version déformée de ceux qui leur ont fait du mal. Pour illustrer cette idée, il a évoqué le personnage d'Arthur Fleck dans le film *Joker*, un homme brisé par une vie de traumatismes et qui, rejeté par la société, finit par sombrer dans la folie et la vengeance, rapporte Christian Post.

Phoenix, qui a incarné ce personnage emblématique dans Joker (2019) et sa suite, a fait l’objet d’un témoignage poignant de Lusko. Après avoir traversé des moments difficiles liés à la maladie de son père, Lusko s’est rendu dans un café avec sa famille pour préparer les funérailles. C’est à cette occasion qu’il a rencontré Joaquin Phoenix et entamé une conversation personnelle.

Un Échange Profond
Durant cet échange, Lusko a partagé l’histoire du parcours spirituel de son père, un homme qui avait surmonté des épreuves dévastatrices, comme la perte de sa mère à cause d’un cancer du cerveau et le meurtre de son beau-père. Il a confié à l’acteur que son père avait connu une profonde conversion au christianisme après avoir vécu des années marquées par la drogue et l’errance à travers les États-Unis.

Phoenix, touché par ce récit, a mentionné qu'il avait lui aussi perdu son père d’un cancer. Le lendemain, Lusko et Phoenix se sont retrouvés par hasard au gymnase de l’hôtel, poursuivant leur échange sur la carrière de l’acteur, notamment son rôle dans Walk the Line, un film qui raconte la vie du chanteur Johnny Cash. Lusko a profité de ce moment pour prier avec l’acteur et lui partager sa foi en la grâce de Jésus-Christ.

Un Chemin vers le Pardon
Lusko a ensuite expliqué à sa congrégation que cette rencontre avec Phoenix avait une signification particulière pour lui. Il a évoqué les traumatismes de son enfance, notamment une agression subie de la part d’un ami de la famille. Marqué par cette expérience, Lusko a longtemps nourri un désir de vengeance.

Le pasteur a raconté comment, enfant, il admirait le personnage de Batman, symbole de justice. Mais avec le temps, son désir de justice s’est mué en une obsession destructrice de vengeance. "Je voulais retrouver celui qui m’avait blessé et le tuer", a-t-il avoué. C'est en grandissant et en comprenant l’Évangile qu’il a pu s’affranchir de cette amertume et trouver la paix intérieure.

Lusko a comparé son propre combat au ressentiment de Jonas dans la Bible, qui éprouvait encore de l’amertume malgré le salut de Ninive. Pour le pasteur, le pardon est essentiel : "Le pardon vous libère, il permet de chercher la justice sans que cela se transforme en vengeance dévorante."

Une Leçon de Grâce
Lors des funérailles de son père, Lusko a vécu un moment cathartique : "Devant des milliers de personnes, j’ai prononcé le nom de mon agresseur et j’ai déclaré : 'Je te pardonne.'" Pour lui, cet acte symbolise la libération que procure le pardon, permettant d’avancer sans être consumé par la colère ou le désir de revanche.

Il a conclu son témoignage en affirmant que sa rencontre avec Phoenix, la veille des funérailles, était un signe de la grâce divine à l'œuvre dans sa vie. "La grâce de Dieu a transformé mon cœur, me permettant de pardonner, de chercher la justice sans sombrer dans le chaos."
Ce témoignage poignant montre comment, même dans la douleur, il est possible de trouver le chemin de la rédemption et de la guérison à travers le pardon et la foi.