Les communautés chrétiennes du Nigeria continuent de souffrir de violences récurrentes menées par des groupes extrémistes islamiques, exacerbant les inquiétudes concernant l'intensification des persécutions religieuses dans le pays. Le 9 septembre 2024, une attaque brutale a été perpétrée dans l'État de Kaduna, ciblant le centre de santé primaire de Kuyallo, dans la zone de Birnin-Gwari. Les assaillants, supposés être liés au groupe Ansaru, une faction d'Al-Qaïda, ont blessé plusieurs personnes et enlevé des infirmières ainsi que des patients.


Initialement, les extrémistes visaient une école locale, mais en l'absence d'élèves, ils ont dévié leur cible vers l'hôpital. Ansaru, connu pour ses enlèvements et exécutions de chrétiens, a intensifié ses attaques, s'associant à des groupes tels que Boko Haram et ISWAP (province de l'État islamique en Afrique de l'Ouest). Ces groupes soumettent les agriculteurs chrétiens à l'esclavage dans les régions du lac Shiroro, leur imposant de cultiver des récoltes et de s'occuper de bétail volé au profit des insurgés.

Ces attaques se déroulent non loin de la capitale Abuja, posant un risque pour la sécurité nationale. Malgré les efforts des autorités nigérianes, notamment une opération militaire ayant éliminé 28 insurgés dans la région de Shiroro, les défis sécuritaires restent immenses. La Fondation Stefanos a exhorté le gouvernement à renforcer ses actions pour protéger les communautés chrétiennes et libérer les agriculteurs chrétiens réduits en esclavage.

Le Nigeria se classe actuellement au 6e rang des pays où les chrétiens sont le plus persécutés, selon la liste de surveillance mondiale de Portes Ouvertes 2024, en raison de la violence religieuse systématique à laquelle ils font face. 

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