La situation de Hakop Gochumyan, condamné à dix ans de prison en Iran pour prosélytisme chrétien, met en lumière les défis auxquels font face les minorités religieuses dans le pays. Voici un résumé de l'affaire et de son contexte :

Contexte de l'Affaire
Hakop Gochumyan, un citoyen arménien, a été arrêté en août 2023 alors qu'il était en vacances en Iran avec sa famille. L'arrestation a eu lieu à Pardis, près de Téhéran, alors qu'il dînait avec sa famille chez des amis. Les agents des renseignements ont fait irruption, arrêtant tous les adultes et saisissant des Nouveaux Testaments en farsi et d'autres publications chrétiennes.

Détention et Conditions
Après leur arrestation, Hakop Gochumyan et sa femme Elisa Shahvardian ont été transportés à la prison d'Evin, réputée pour ses conditions difficiles. Ils ont été soumis à l'isolement et à des tortures psychologiques sévères. Shahvardian a été libérée sous caution deux mois plus tard, mais Hakop est resté en détention.

Accusations et Procès
Hakop Gochumyan a été accusé de « s’être livré à une activité de prosélytisme déviante qui contredit la loi sacrée de l’islam », en lien avec son implication présumée dans « un réseau de christianisme évangélique ». Ces accusations ont été portées malgré l'absence de preuves concrètes lors de son procès en février 2024.

Jugement et Appel
Malgré les arguments de son avocat concernant le manque de preuves matérielles, Hakop a été condamné à dix ans de prison. Son appel ultérieur en juin a été rejeté, confirmant ainsi sa peine.

Contexte Légal et Religieux en Iran
En Iran, les minorités chrétiennes historiques comme les Arméniens et les Assyriens sont légalement autorisées à pratiquer leur foi. Cependant, la propagation de la foi chrétienne parmi la majorité musulmane ou les communautés parlant le farsi est strictement interdite. La possession et la distribution de Bibles en farsi ainsi que toute activité considérée comme une tentative de conversion des musulmans au christianisme sont sévèrement réprimées.


L'affaire de Hakop Gochumyan reflète les défis persistants pour les minorités religieuses en Iran, confrontées à une législation stricte et à des pratiques judiciaires controversées en matière de liberté religieuse. La condamnation de Gochumyan met en lumière la nécessité continue d'une vigilance internationale et de plaidoyers pour les droits religieux fondamentaux dans le pays. 

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