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Date de publication : mercredi 16 octobre 2024 - Source : Ichretien.com avec Autre Presse InternationalLe retour de la prière juive à la synagogue Klausen de Prague : un symbole de résilience
Pour la première fois depuis plus de 80 ans, les prières juives ont résonné, le samedi 12 octobre, dans la synagogue Klausen de Prague. Ce lieu historique, construit il y a 330 ans, a accueilli les offices de Yom Kippour, organisés par Ec Chajim, la communauté juive progressiste de la ville, rapporte RNS.
Un lieu emblématique de l’histoire juive européenne Bien que la synagogue Klausen ne soit pas la plus ancienne de Prague, elle reste la plus grande et constitue le dernier vestige de l'architecture baroque de la ville, autrefois un centre névralgique du judaïsme européen. De nombreuses figures marquantes de l’histoire juive y sont associées, notamment le romancier Franz Kafka et l’ancienne secrétaire d’État américaine Madeleine Albright. Fondée au XVIIe siècle par le rabbin Judah Loew, connu sous le nom de « Maharal », la synagogue abritait une école réputée. Le Maharal est célèbre pour la légende du golem, une créature mystique qu’il aurait créée pour défendre les Juifs de Prague contre l’antisémitisme. Un lieu marqué par la tragédie Pendant la Seconde Guerre mondiale, la synagogue a cessé d’être un lieu de culte actif après la déportation massive des Juifs tchèques par les nazis en 1941. Depuis lors, elle a été principalement utilisée comme musée, témoignant de l’histoire et de la persécution de la communauté juive de Tchécoslovaquie. Avant la guerre, environ 120 000 Juifs vivaient dans les régions de Bohême et de Moravie. À la fin du conflit, seuls 17 000 avaient survécu, et aujourd'hui, ils sont à peine 3 500 dans tout le pays, dont la majorité réside à Prague. Un renouveau spirituel porté par le rabbin Maxa Le retour des prières à la synagogue Klausen symbolise un renouveau spirituel pour la communauté juive de Prague. Le rabbin David Maxa, à la tête d’Ec Chajim, est le seul rabbin réformiste de Tchéquie. Fils d’un survivant de l’Holocauste, Maxa a grandi dans un contexte où l’identité juive restait marquée par un profond traumatisme. « Je me sens privilégié et honoré que notre communauté fasse résonner à nouveau les prières dans ces murs sacrés », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ce moment pour la continuité et la résilience de la tradition juive. Une tradition réformée dans un contexte séculier Le judaïsme réformé, bien que minoritaire aujourd’hui en Europe, a des racines profondes à Prague, où il a pris forme durant le mouvement de la Haskalah, ou « Lumières juives », à la fin du XVIIIe siècle. Maxa souligne que malgré la répression religieuse sous le régime communiste, la révolution de velours en 1989 a marqué une renaissance de la vie juive dans le pays. En 2019, Maxa et ses collaborateurs ont fondé Ec Chajim pour offrir un espace de spiritualité à ceux qui cherchent à renouer avec leur héritage. Un judaïsme ouvert et inclusif Le rabbin Maxa met en avant la diversité des parcours des membres d’Ec Chajim : « Certains ont grandi dans la tradition juive, d'autres ont découvert tardivement leur ascendance juive, et certains ont choisi le judaïsme par conviction personnelle. » Cette approche inclusive attire une population qui ne s’identifie pas toujours à une forme traditionnelle de spiritualité. La cérémonie de Yom Kippour de cette année a été particulièrement marquante pour Maxa : « L’un des moments forts a été lorsque les enfants, spontanément, sont montés sur la bimah et ont chanté avec nous une prière que nous avions préparée ensemble. Ils étaient près de 40, et leur chant a insufflé une énergie nouvelle à notre communauté. » Un futur prometteur pour la communauté juive de Prague Dans un pays où près de la moitié de la population se déclare non-religieuse, Maxa estime que le judaïsme progressiste joue un rôle essentiel. « Le judaïsme réformé permet de toucher ceux qui autrement ne s’identifieraient pas à une tradition juive plus stricte. Nous cherchons à revitaliser la vie juive de manière moderne et inclusive, car il y a une véritable demande ici à Prague. » Le retour des prières à la synagogue Klausen est bien plus qu'un simple événement religieux : il marque une étape dans la redécouverte et la réappropriation de l’identité juive en Tchéquie. Pour Maxa et sa communauté, c’est un signe fort que, malgré les tragédies du passé, l’avenir du judaïsme à Prague reste prometteur. retour QUE PENSEZ-VOUS DE CET ARTICLE
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