Dimanche dernier, le passage du cyclone Chido a causé d'importants dégâts au Mozambique, faisant 34 morts et touchant plus de 174 000 personnes, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Ce cyclone, considéré comme l'un des plus violents à frapper la région depuis des décennies, a également ravagé l'archipel de Mayotte, dans l'océan Indien, provoquant des destructions sans précédent.


Au Mozambique, plus de 10 000 maisons ont été détruites dans les provinces de Cabo Delgado et Nampula, laissant près de 190 000 personnes dans un besoin urgent d'assistance, a indiqué Eujin Byun, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). L’organisation Iris Global, présente dans la région, a également signalé des dégâts majeurs sur ses bases de mission et son université à Pemba, rapporte DW.

Heidi Baker, fondatrice d’Iris Global, a partagé un message poignant sur les réseaux sociaux : « Beaucoup de nos employés et leurs familles ont vu leurs maisons endommagées ou détruites. C’est ici que tout a commencé pour nous, et cette catastrophe touche profondément notre communauté. » Elle a promis de tenir le public informé sur la manière dont il pourrait contribuer à l’aide et à la reconstruction.

Will Hart, PDG d’Iris Global, a décrit la situation comme dramatique : « Les pauvres souffrent énormément, mais nous gardons les yeux fixés sur Jésus, qui nous guidera à travers cette tempête. Ensemble, nous reconstruirons et restaurerons l’espoir. »

Mayotte : une île durement touchée
Selon Météo France, le cyclone Chido est le plus violent à frapper Mayotte en plus de 90 ans, avec des vents dépassant les 200 km/h. Il a causé des destructions massives, notamment des maisons effondrées, des coupures d’électricité et d’eau potable, et des interruptions des services téléphoniques.
François-Xavier Bieuville, maire du territoire d’outre-mer, a décrit la situation comme catastrophique : « Beaucoup d’entre nous ont tout perdu. Notre île traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire. »

En réponse, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déployé 110 équipes de secours et 1 600 soldats pour venir en aide à la population et maintenir l’ordre. François Bayrou, Premier ministre français, a qualifié ce cyclone de « violence inattendue ».

Une réponse internationale
Au Mozambique comme à Mayotte, des organisations internationales, dont l’UNICEF, se mobilisent pour offrir une aide humanitaire. L’agence des Nations Unies pour l’enfance a déclaré travailler en étroite collaboration avec les gouvernements locaux pour rétablir les services essentiels.

Alors que les efforts de secours se poursuivent, le cyclone Chido laisse derrière lui une empreinte durable de souffrance et de défis, mais aussi un appel à la solidarité internationale. 

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