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Date de publication : jeudi 28 novembre 2024 - Source : Ichretien.com avec Autre Presse AfriqueAprès presque deux ans d'incertitude, le pilote missionnaire Ryan Koher est libéré des accusations de soutien aux insurgés au Mozambique
Le 8 novembre a débuté comme un jour ordinaire pour Ryan Koher, un pilote missionnaire de 33 ans travaillant pour la Mission Aviation Fellowship (MAF) à Nampa, Idaho. Mais tout a changé lorsqu'un collègue lui a annoncé que les autorités mozambicaines avaient enfin clos l’enquête le concernant, l'accusant à tort de soutenir les insurgés dans la région du Cabo Delgado, au nord du pays. Aucun chef d'accusation ne serait retenu contre lui, une nouvelle qui a apporté un soulagement immense à Koher et à sa famille.
« C'était un peu irréel », a déclaré Koher dans une interview. « Nous sommes vraiment ravis, et la principale raison pour laquelle nous sommes ravis est que cela nous permet de retourner au Mozambique. » En novembre 2022, Koher, accompagné de deux bénévoles, avait été arrêté après un contrôle de sécurité. L'enquête initiale soupçonnait leur mission humanitaire de soutenir des activités terroristes. Les trois hommes ont passé quatre mois en prison avant d’être libérés provisoirement. Koher est ensuite rentré aux États-Unis l'année suivante, mais l'affaire est restée ouverte pendant un certain temps. La Mission Aviation Fellowship (MAF) a toujours soutenu que les accusations portées contre Koher étaient infondées. David Holsten, le président-directeur général de la MAF, a affirmé dans un communiqué que « dès le début, nous savions que Ryan effectuait un vol légitime et nécessaire » et qu'il était totalement innocent des accusations. Il a ajouté : « Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont prié pour la famille Koher, et nous savons que Dieu utilisera cette situation pour sa gloire. » Le procureur mozambicain a également conclu que les accusations étaient sans fondement. Selon un communiqué officiel, il n’a pas été possible d'établir de lien entre Koher et des groupes terroristes, soit au niveau national, soit international. Au contraire, les autorités ont reconnu que les activités de Koher et des bénévoles étaient destinées à « soutenir les personnes vulnérables, telles que les veuves et les orphelins ». L'arrestation et l'incarcération : une épreuve de foi Les Koher s’étaient installés au Mozambique en décembre 2021, avec leurs deux jeunes fils, dans le cadre de leur mission humanitaire. Ryan Koher volait pour Ambassador Aviation, un partenaire local de la MAF qui œuvre dans les zones reculées, notamment pour les évacuations médicales, le transport de secours et la livraison d’aide humanitaire. Le 4 novembre 2022, Koher, accompagné des volontaires sud-africains WJ du Plessis et Eric Dry, transportait des fournitures pour un orphelinat de Balama, dans la province du Cabo Delgado, une zone en proie à une violente insurrection islamique. Le contrôle de sécurité à l'aéroport d'Inhambane a cependant suscité des soupçons sur la nature des fournitures. Les policiers ont alors saisi le matériel et arrêté les trois hommes, pensant à tort qu'ils soutenaient des activités terroristes. Après leur arrestation, Koher, du Plessis et Dry ont été placés en isolement, où ils ont souffert de terribles démangeaisons causées par la gale. Cette période d'incarcération a été une épreuve difficile, mais aussi un moment de réflexion spirituelle pour Koher. « La foi devient réelle dans une situation comme celle-ci », a-t-il expliqué, se demandant si, dans de telles circonstances, ils croiraient encore que « les plans de Dieu pour nous sont bons, quoi qu’il arrive ». Une épreuve transformante Pendant sa détention, Koher a été réconforté par un « sentiment de paix surnaturelle » qui l’a soutenu tout au long de cette épreuve. Mais il a aussi dû confronter des sentiments d'amertume. « Nous devons aimer et prier pour tout le monde, y compris pour les personnes qui nous font apparemment du tort », a-t-il déclaré. Cela a été une révélation pour lui, qui a réalisé qu’il devait pardonner à ceux qui l'avaient emprisonné, et a prié pour leur bien-être. Sa lecture de la Bible pendant cette période a été essentielle. « Paul a écrit beaucoup de ses lettres depuis la prison », a souligné Koher, « et c'est quelque chose que l'on peut facilement prendre pour acquis jusqu'à ce qu'on soit réellement en prison ». Cette expérience l'a amené à voir les écrits de Paul sous un nouveau jour, et il a encouragé ses co-détenus à persévérer dans la foi, à prier et à rester joyeux, même face à l'injustice. Un retour attendu Après quatre mois de détention, Koher et ses deux compagnons ont été libérés, mais ont dû rester au Mozambique jusqu’à ce que l'enquête soit conclue. Finalement, en septembre 2023, Koher a pu récupérer son passeport et son visa, mais l'affaire est restée ouverte jusqu'à l'annonce de la clôture de l'enquête. Bien que Koher ait été autorisé à vivre et travailler au Mozambique, la MAF a décidé que sa famille devait rentrer aux États-Unis en octobre 2023 par mesure de précaution. Mais maintenant que l'enquête a été abandonnée, la famille Koher envisage de retourner au Mozambique et de reprendre son ministère au début de l’année 2025. Ils seront accompagnés d'un nouveau membre dans leur famille : la famille Koher attend leur troisième enfant, Abigail, qui rejoindra bientôt ses frères, Elias et Hezekiah, dans leur mission. retour QUE PENSEZ-VOUS DE CET ARTICLE
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